Pourquoi faut-il réagir ?

Oui, en 50 ans, la population mondiale a doublé (de 4 à 8 milliards). Si de belles innovations accompagnent notre quotidien, force est de constater que cet emballement généralisé dégrade la qualité de vie personnelle et professionnelle de bon nombre d'entre nous  …

Ce n'est pas un scoop, l’impact de notre contexte socio-économique sur notre état  physique, mental et émotionnel met en alerte la santé publique. Nous nous sommes sédentarisé.es (trop), près de 50% de la population française est en surpoids, le risque de maladies chroniques est au plus haut, et ce fameux stress généralisé auquel personne n'échappe vraiment est désormais qualifié de « mal du siècle ».  Tout laisse à croire que cette tendance va se poursuivre.

 

 

Le milieu professionnel en est évidemment impacté car les actifs sont dans un état forcément dégradé avant même de prendre leur poste de travail. Mais ce milieu en est aussi acteur car il fait  lui-même partie des sources de stress, et ça non plus, ce n'est plus un scoop : l'épuisement au travail est entré dans le TOP3 des causes de départ pour les générations Y et Z*, 45% d'entre eux/elles se déclarent dans un état proche du burnout à cause de la pression au travail* (*source Deloitte 2022) 

Et comme si cela ne suffisait pas, les entreprises sont bousculées par deux autres phénomènes (entre autres)  :

• Générations : le rapport au travail a changé. Les nouvelles générations sont en recherche de sens : le "réussir dans la vie" (matériellement) a laissé la place au leitmotiv "réussir une belle vie" ...
• Prévisibilité : la stabilité, la visibilité, la clarté et les certitudes nécessaires aux organisations classiquement réglées au cordeau ont disparu. En cause ? : l’aspect VUCA* de notre contexte socioéconomique   ...

* VUCA - acronyme anglophone signifiant :  Volatile, Uncertain (incertain), Complexe et Ambigu.    

F ace à ce constat, les managers (toutes fonctions confondues), premiers acteurs de la qualité de vie au travail, devraient non seulement résister à ce stress ambiant et éviter d'en générer davantage auprès de leurs équipes, mais aussi faire preuve d'une acuité d'analyse plus élevée, de capacités managériales  humanistes et d'un changement de regard sur le rapport au travail de tout un chacun ... !  (cliquez sur "humanistes")

Autant dire que ce n'est pas souvent le cas, tout simplement parce que ces fonctions ont rarement été aussi complexes à exercer  qu'aujourd'hui et que rares sont les personnes réellement armées pour cela.
De fait, sur le terrain, une partie importante des salarié.e.s  souffre de stress et il en est de même pour les managers qui, de plus, sont souvent en difficulté fonctionnelle ou managériale.

Oui, vous n'êtes pas anormalement sensible ou fragile parce que vous  souffrez de cette situation et en ressentez les symptômes ! Vous avez au contraire une qualité que d'autres n'ont pas : l'intelligence "d'écouter" ces symptômes en toute humilité ... ,de vouloir réagir pour aller mieux  et éviter d'aller dans le mur !

➡️ Combien de personnes vont jusqu'au burnout "parce qu'il fallait absolument montrer aux autres que nous sommes solides" ?!
➡️ Combien de " G.I. Joe " en arrêt maladie ou sur un lit d’hôpital pour se faire poser un stent parce qu'ils n'ont pas pris soin d'eux ?! (les fameux "je n'ai pas le temps pour ça" ou "on ne vit pas dans un monde de Bisounours, on ne s'écoute pas, c'est comme ça ...")
➡️ Combien de managers, sous pression et aveuglés par leurs biais cognitifs, génèrent malgré eux du mal-être auprès de leurs équipes, ou subissent un turnover élevé, ou finissent par se dégouter de leur travail !? 

Oui, c'est bien vous qui avez raison. Vous savez que pour réussir, il faut aussi prendre soin de soi sérieusement et se remettre en question ...

Il y a celles et ceux qui ont la chance de le savoir et réussissent une "vie belle", et il y a les autres qui sont constamment dans le dur sans trouver de solution ... En 30 ans de carrière, j'ai noté que c'est peut-être l'une des plus grandes injustices ...